Sept conseils pour ne pas tilter

Un joueur qui tilte ne commet pas forcément des bourdes extravagantes. Il suffit de commettre des erreurs qu’on ne ferait pas en temps normal pour des raisons émotionnelles. Une goutte de trop a fait déborder le vase des frustrations. Pour l’éviter, un travail en amont est nécessaire.

 

Si vous laissez la frustration vous envahir, vous risquez fort de tilter. Niez cette réalité et rien ne pourra plus vous sauver. Acceptez-là donc, et prêtez attention aux avertissements. C’est l’impact cumulé des nombreuses sources de frustration qui risque de vous pousser à perdre votre sang froid, et c’est particulièrement vrai si vous êtes un joueur venu du net qui s’essaie au live.

Il se pourrait, par exemple, que vous soyez assez résistant pour subir sans encombre les effets d’un bad beat sur Internet, et que la même situation vous soit pourtant insupportable dans un cercle de jeux.

Vous participez à une partie que vous n’appréciez pas : le rythme tranquille du jeu, le bruit de fond, les constantes interruptions et les bavardages incessants vous exaspèrent, sans compter ce croupier particulièrement lent et médiocre qui vous énerve. Résultat, vous partez en tilt ! Mais vous devriez pouvoir l’éviter. Un tilt subtil peut s’avérer plus coûteux qu’un tilt franc et massif. Perdre son sang-froid et jouer comme un « fou » (et très mal) conduit généralement à dilapider rapidement ses jetons et prendre la direction de la sortie.

Un tilt plus insidieux qui vous fait commettre une succession de petites erreurs est en revanche plus difficile à détecter, et peut vous amener à perdre beaucoup plus. Le vieux dicton « mieux vaut prévenir que guérir » s’applique à n’en pas douter au tilt. Songez qu’il est infiniment plus facile d’empêcher un tilt que d’en réparer les dégâts. Voici sept conseils pour éviter cela.

#1 Maîtrisez vos déclencheurs
Les raisons qui vous font tilter sont personnelles. Par exemple, si perdre trois buy-in vous met hors de vous, n’en prenez jamais plus de deux. Si le bruit vous dérange, jouez dans des salles silencieuses ou préférez les horaires plus calmes. Si des joueurs vous tapent sur les nerfs, fuyez-les.

#2 Adaptez-vous au rythme
Un rythme lent peut générer un certain ennui, fragiliser la concentration et pousser à commettre des erreurs frustrantes. Utilisez donc avec sagesse le temps supplémentaire qui vous est offert : étudiez vos adversaires, mettez à profit ces longues minutes pour réfléchir à vos actions futures. Faites ces deux choses simples et le rythme vous paraîtra déjà beaucoup moins lent.

En matière de tilt, les joueurs de poker se bercent facilement d’illusions.

#3 Surveillez votre jeu
Ayez en permanence un regard critique sur votre jeu. Posez-vous ces questions : est-ce que je joue bien ? Quelles sont les erreurs que je commets ? Surveiller son jeu produit les mêmes avantages qu’au point précédent : une réduction de l’ennui et une amélioration des résultats.

#4 Mettez-vous en cause
Si vous ne savez pas pourquoi vous avez joué d’une certaine façon, faites une pause et réfléchissez-y, surtout si vous avez commis une erreur. Remémorez-vous les pensées qui ont traversé votre esprit et les sentiments que vous avez éprouvés. Recherchez des schémas. Une erreur n’est pas forcément trop grave mais si vous en commettez plusieurs que vous ne faites pas d’habitude, c’est que vous êtes déjà en plein tilt.

#5 Ne vous leurrez pas
En matière de tilt, les joueurs de poker se bercent facilement d’illusions. Ils ne veulent pas admettre que quelque chose les énerve, et ils surestiment leur capacité à résister au stress et à la frustration. Il leur coûte parfois d’admettre que leurs erreurs sont dues à des émotions mal contrôlées. Pourquoi prendre ce risque ? Il est arrivé à un grand nombre de joueurs de refuser d’admettre qu’ils avaient tilté alors que c’était une évidence pour tous leurs adversaires. Ceux qui laissent leur ego l’emporter sur la raison finissent généralement par le regretter.

#6 N’essayez pas de vous refaire
La phrase la plus idiote qu’un joueur de poker puisse prononcer est certainement : « Je dois me refaire… » Le simple fait d’y penser indique que vous êtes en tilt. Vous laissez vos émotions influencer la décision la plus importante à prendre au poker : continuer ou partir ? La seule chose intelligente à faire dans ce cas est de rentrer chez soi.

#7 En cas de doute, rentrez chez vous
Vous vous demandez si vous n’êtes pas en tilt ? N’attendez pas d’en être sûr et n’allez pas imaginer que vous êtes doué au point de pouvoir inverser la tendance et l’emporter. Il y aura toujours une autre partie à disputer. Préservez votre bankroll pour en être ou essayez de tilter des freerolls plutôt.

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